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"Il faut inventer de nouveaux modes de travail et de ­consommation"

Dans un entretien au JDD, Geoffroy Roux de Bézieux plaide pour plus de souplesse et pour qu'on laisse les entrepreneurs travailler.

"On ne va pas pouvoir ­continuer pendant des mois à ce que l'Etat finance les salaires et la trésorerie des entreprises privées. Il faut donc qu'on définisse, avec les ministères de la Santé et du Travail, le conseil scientifique, les protocoles qui permettent de poursuivre l'activité, de produire, de ­consommer, de vivre tout simplement. Sinon, il n'y a pas d'issue économique et donc pas d'espoir", déclare Geoffroy Roux de Bézieux.

Il invite notamment l'Etat à "autoriser les organisateurs d'événements professionnels, ­culturels et sportifs à tester le public et à filtrer les entrées en fonction des résultats. Ça éviterait de ­condamner cette industrie à une mort lente".

Geoffroy Roux de Bézieux considère qu'il y aura hélas un impact direct de la deuxième vague de la pandémie "pour la restauration, les transports, le monde de la ­culture et du sport… Mais il faut éviter l'effet de ­contagion dans les autres secteurs".  Et pour lui, "ce que l'on attend du gouvernement, ce sont des aides de court terme. Mais surtout la possibilité de planifier notre activité avec le Covid. La croissance dépendra de cet horizon".

"On ne peut pas vivre sous perfusion. Tous les professionnels que je rencontre n'aspirent qu'à une chose : travailler. J'appelle à la souplesse", poursuit Geoffroy Roux de Bézieux.

Interrogé sur les raisons de la réticence des entreprises au télétravail, Geoffroy Roux de Bézieux considère que "les entreprises jouent le jeu, mais il ne faut pas oublier qu'environ 25 % des postes sont télétravaillables. L'essentiel de l'activité ne l'est pas. Et le 100 % télétravail ne saurait être un projet de société".

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